Quand le secteur de la mode s’engage pour devenir B Corp !
La bonne nouvelle avec B Corp c'est que toutes les entreprises à but lucratif, peu importe leur secteur, peuvent s'engager dans la démarche ! Ou simplement utiliser le référentiel pour mettre en place leur démarche d'impact durable. Aujourd'hui, nous vous proposons de faire un tour sur le secteur de la mode qui a également son rôle à jouer dans l'atteinte des objectifs du développement durable !

Le secteur de la mode s'engage pour réduire son empreinte environnementale et améliorer son impact social
Depuis plusieurs années à présent, les scandales en matière d’éthique sociale et environnementale ne cessent de venir tirer la sonnette d’alarme concernant la manière dont les pays du Nord, comme la France, consomment la mode, et les répercussions néfastes que ces modes de consommation ont sur nos écosystèmes et les Vivants.
Aujourd’hui, l’éveil écologique et les questions de vie au travail poussent un nombre croissant de consommateurs et consommatrices à se tourner vers une mode plus respectueuse et durable, abandonnant la fast fashion au profit de la slow fashion.
Le terme de fast fashion est parfaitement choisi, il évoque cette notion d’urgence que l’on retrouve dans notre consommation de vêtements :
On veut du choix, toujours plus de choix, surtout à tout petit prix, pour pouvoir accumuler des pièces qu’on ne portera que quelques fois avant de les jeter, parce qu’elles ne nous plaisent plus au final ou parce qu’elles s’abiment trop vite, faute de qualité.
Les répercussions néfastes d’un tel mode de consommation sont multiples :
La production de matière textile est extrêmement énergivore
L’industrie textile est la 3è consommatrice d’eau dans le monde, juste après le riz et le blé. Pour donner une équivalence marquante, on estime que sur l’ensemble du processus de fabrication, il faut la quantité d’eau d’environ 70 douches pour produire un t-shirt, et 258 pour un jeans ! On parle bien sûr d’eau « propre » et potable, ce à quoi plus de 2 milliards de personnes sur terre n’ont aujourd’hui pas accès facilement et librement.
L’industrie textile participe activement à la destruction de la biodiversité maritime
Elle est responsable de 20% de la pollution des eaux mondiales. Tous les agents chimiques qui entrent en jeu dans le processus de production de matières textiles (pesticides et insecticides des matières premières, pigments pour les teintures…) sont rejetés dans les eaux usées à direction des rivières. On estime à 500 000 tonnes de microplastiques qui sont relâchées dans les océans chaque année.
Les vêtements constituent une source de déchets massive
Seuls 20% sont recyclés en fin de vie, et 80% finissent à la décharge ou incinérés, produisant par ailleurs des gaz nocifs pour la planète.
Un.e consommateur.trice de fast fashion « classique » ne portera réellement environ que 30% de sa garde-robe, les 70% restant iront à la poubelle, et les vêtements gardés ne seront portés en moyenne que 7 à 10 fois. La société consumériste dans laquelle s’inscrit la fast fashion participe à l’idée que l’on doit sans cesse renouveler sa garde-robe, générant ainsi un gaspillage vestimentaire responsable de 4 milliards de tonnes de déchets par an.
L'industrie textile génère des désastres sociaux sur tous les plans.
Afin de maintenir un rythme de production élevé à moindre coût, les marques de fast fashion délocalisent leur production dans des pays du Sud (notamment le Bangladesh, l’Inde et la Chine) pour bénéficier de tarifs avantageux grâce à des réglementations plus laxistes. Ces pratiques génèrent des désastres sociaux sur tous les plans :
Travail infantile : l’Organisation Internationale du Travail estime à 79 millions d’enfants entre 5 et 17 ans travaillant dans des conditions dangereuses.
Salaires extrêmement faibles, en dessous du seuil de pauvreté, surtout pour les femmes. Elles touchent généralement 0,6% du prix du produit vendu : pour un vêtement acheté à 29e, elles reçoivent 0,18e.
Conditions de vie au travail indécentes : 80h+ de travail par semaine, sans aucune protection sociale, syndicale ni sécuritaire à l’emploi.
Des conditions de travail qui se répercutent à l’échelle internationale par une déscolarisation systématique des enfants, une grande pauvreté et précarité, l’incapacité à accéder à des services de santé compétents …
Le secteur de la mode participe activement à la pollution aérienne.
Finalement, le transport des pièces tout au long de leur vie, par avions, par bateaux, par camions, participent à son échelle à la pollution de l’air et génèrent 1,2 tonnes de gaz à effet de serre par an. Pas étonnant quand on sait qu’entre le champ de coton qui sert à fournir en matière première et le magasin, un jean peut parcourir jusqu’à 65 000 km, soit 1,5 fois la circonférence de la planète !
Avec la slow fashion, on s’affranchit du dogme du « toujours plus » pour à l’inverse entrer dans une consommation du moins mais du mieux.
Ce sont les processus de production durable, la qualité de matières naturelles écologiques, la bonne rémunération des collaborateur.trice.s associé.e.s, ainsi que la longévité d’une pièce qui sont recherchés.
En se tournant vers des vêtements produits en circuit court, localement, avec une grande prédominance de matières naturelles, éco-conçus, qui valorisent les savoir-faire des métiers de la mode et parfois de seconde main, le secteur de la mode se réinvente, réinvente notre manière de s’habiller et de concevoir l’habillement, et lutte contre les catastrophes écologiques et sociales qui découlent de la fast fashion.
Sélection d'entreprises certifiées B Corp du secteur de la mode qui s'engagent à réduire leur empreinte environnementale et améliorer leur impact social
Le label B Corp est un label généraliste qui aide les entreprises à structurer et améliorer leur impact social, sociétal et environnemental. Les entreprises certifiées B Corp s'engagement activement dans la construction d'une économie équitable, inclusive et régénérative. Parce que si nous n'avons plus de planète, qu'est-ce qu'il nous reste ?
Découvrons des entreprises françaises certifiées B Corp qui inscrivent leur activité au service de la slow fashion !
Vestiaire collective
Vestiaire Collective est la première application mondiale pour la mode d'occasion désirable. Elle vise à transformer l'industrie de la mode pour un avenir plus durable en promouvant le mouvement de la mode circulaire comme alternative à la surproduction, à la surconsommation et aux pratiques de gaspillage de l'industrie de la mode. Elle fournit à sa communauté l'inspiration, les outils et les fonctionnalités nécessaires pour mener le changement en vendant et en achetant des pièces uniques de la garde-robe des autres.
Pour découvrir le profil B Corp de Vestiaire Collective
CrushON
Déterminé à faire de la consommation responsable de textiles la norme, CrushON démocratise la mode circulaire en mettant en relation des boutiques de mode d'occasion professionnelles en ligne et hors ligne avec des consommateurs activistes du monde entier.
Pour découvrir profil B Corp de CrushON
Dream Act
Dream Act est une équipe impliquée dans la promotion de la consommation durable : mode éthique, slow cosmétique, maison verte, jouets fabriqués localement, zéro déchet. Entreprises et particuliers participent à la transition vers une consommation plus durable en passant par la place de marché Dream Act via l’offre de produits éthiques.
Pour découvrir le profil B Corp de Dream Act
Uncouture
Uncouture est une ligne de couture innovante et durable qui associe des tissus exclusifs, un design élégant et un tayloring impeccable afin d’offrir à ses consommatrices la possibilité de bien choisir leurs vêtements, d’acheter moins mais mieux grâce à ses tissus certifiées OekoTex et son unique collection par an.
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Sézane
Sézane est née de l'envie de proposer aux femmes des pièces de qualité à la coupe parfaite. Imaginée pour durer toute une vie et guidée, depuis le début, par la volonté de faire passer les actes avant les paroles, Sézane suit un modèle de production qui respecte la planète et ses habitants.
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