Plus nous serons nombreux à mettre en place des actions dans notre quotidien pour réduire notre empreinte environnementale, plus nous aurons de chances de soutenir l'atteinte des objectifs de l'Accord de Paris qui vise à limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2, de préférence à 1,5 degré Celsius, par rapport au niveau préindustriel. Alors, quelles actions allez-vous mettre en place cette année ?
Adopter un régime végétarien pour réduire son empreinte environnementale
Les régimes végétariens et vegans sont ceux avec l’empreinte carbone la plus faible, avec respectivement 1.7 et 1.5 tonnes équivalent CO2 par an et par personne. Dans le même temps, les « meat lovers » émettent 3.3 tonnes équivalent CO2 par an et par personne, soit 2 fois plus que le régime vegan. En revanche, en supprimant simplement le boeuf et l’agneau de son alimentation (tout en gardant les autres viandes et produits animaux) on se rapproche de l’empreinte carbone d’un régime végétarien avec 1.9 tonnes équivalent CO2 par an et par personne.
Manger local et de saison pour réduire son empreinte environnementale
Si notre alimentation pèse aussi lourd sur l’empreinte carbone de la France (elle représente ¼ des émissions globales du pays), c’est en partie parce que nous consommons beaucoup de produits « hors-saison ». À titre de comparaison, une tomate hors-saison génère 4 fois plus de kgCO2e qu’une tomate produite à la bonne saison (entre juin et septembre). Les produits hors-saison nécessitent souvent des transports plus longs (parfois en avion) pour les acheminer vers leur point de distribution.
Manger local limite les transports découlant des multiples acheminements de produits alimentaires sur leur lieu de distribution et donc les émissions de gaz à effet de serre.
C’est pourquoi il est important de réduire considérablement notre consommation de produits exotiques ou d’aliments provenant de l’autre bout de la planète qui parcourent des milliers de kilomètres (parfois en avion) avant d’arriver sur notre table.
Arrêter de prendre l'avion pour réduire son empreinte environnementale
En termes d’émissions de CO2 par voyageur et par km, l’avion se place en tête du classement des transports les plus polluants. Ses émissions sont 45 fois supérieures à celle du TGV et 10 fois supérieures à celle du bus. À titre d’exemple, le bilan carbone d’un aller-retour Paris-New York est d’environ 1,75 tonne de CO2, ce qui représente la quasi totalité des émissions annuelles auxquelles un Français devrait se limiter pour respecter les objectifs imposés par le gouvernement pour lutter contre le réchauffement climatique.
Privilégier la mobilité durable pour les trajets courts pour réduire son empreinte environnementale
Les déplacements sont inscrits au coeur de nos quotidiens et du développement de nos sociétés. En raison de leur forte dépendance aux énergies fossiles, ils représentent aujourd’hui un poids considérable de notre empreinte écologique.
La mobilité pèse lourd dans notre bilan carbone : elle représente près d’un tiers de notre consommation annuelle énergétique et de nos émissions de gaz à effet de serre.
Avec 31% des émissions françaises de gaz à effet de serre, le transport est la première source d’émissions, devant les bâtiments, l’agriculture et l’industrie tous trois ex æquo.
Acheter moins de vêtements neufs pour réduire son empreinte environnementale
Un rapport réalisé par Quantis en 2018 estime que l’industrie de la mode au sens large émet environ 3.3 milliards de tonnes de CO2 par an. Ce chiffre représente les émissions liées à la production de la matière première, ainsi qu’à la production textile, son traitement (teintures, par exemple), sa distribution (transport), et sa fin de vie (destruction) mais n’intègre pas les impacts (positifs ou négatifs) du recyclage, ou les conséquences environnementales de l’usage des vêtements (lavage). Sachant que nous émettons chaque année environ 59 milliards de tonnes de CO2 dans le monde, cela représenterait environ 5.6% des émissions globales.
64% des émissions du secteur sont liées à deux étapes du cycle de vie d’un vêtement : la fabrication du tissu à partir de la matière première (le filage du coton et le tissage du tissu par exemple) et le traitement du textile (teintures et finitions). Le transport, lui, représente environ 1% de l’impact environnemental d’un vêtement, et la production de la matière première (culture du coton par exemple) 15% seulement.
Baisser la température de sa maison pour réduire son empreinte environnementale
Les 3/4 de la consommation d’énergie d’un ménage sont consacrés au chauffage et à l’eau chaude sanitaire Cette consommation d’énergie, en plus d’avoir un coût financier non négligeable, participe à augmenter l’empreinte carbone des ménages. Elle peut toutefois facilement être limitée en diminuant la température des pièces occupées sans perdre de confort thermique ou bien ressentir une sensation de froid (à condition d’avoir des logements bien isolés). Ainsi, régler la température entre 19° et 21°C dans les pièces occupées la journée (et 17°C la nuit ou dans les pièces peu occupées) permet de contribuer à réduire son impact sur le climat.
Acheter de l'électronique reconditionné pour réduire son empreinte environnementale
Selon une étude commandée par le Sénat, le numérique est responsable de 2,5% du total des émissions de gaz à effet de serre en France (16,9 millions de tonnes de CO2). Ceci explique peut-être pourquoi le secteur du numérique n’est pas considéré comme un levier pour réduire les émissions carbone par rapport à d’autres secteurs.
Pourtant, si nous continuons à ce rythme, les émissions carbone du numérique pourraient tripler d’ici 2040.
Globalement, l’ensemble des études s’accordent sur le fait que la plus grosse part de l’empreinte carbone du numérique réside dans la fabrication du matériel. Vient en deuxième la consommation électrique requise pour faire transiter, stocker et afficher la data (20%). Arrêter de produire de nouveaux matériels numériques semble donc être le plus important pour réduire l'empreinte environnementale du secteur.
Tendre vers une trajectoire zéro déchets pour réduire son empreinte environnementale
L’impact climatique des déchets en France est évalué à environ 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’après le Haut Conseil pour le climat ; ce pourcentage prend en compte les émissions des principaux modes de traitement des déchets ainsi que le traitement des eaux usées.
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